Le destin fascinant de Philibert Tsiranana

Personnage politique éminent, Philibert Tsiranana a été le premier président de Madagascar. Méritant le surnom du « père de l’indépendance », son ascension politique fascine tout autant que son personnage lui-même.

Enfance et jeunesse

Fils de Fisadoha et de Madiomanana, Philibert Tsiranana naquit le 18 octobre 1912 dans le district de Mandritsara. Descendant d’une famille d’éleveurs de bœufs du pays Tsimihety, il se retrouve face à son destin de bouvier jusqu’à l’âge de 11 ans. Il put intégrer l’école primaire d’Anjiamangirana après la mort de son père grâce à son frère aîné Zamanisambo.

Après avoir fréquenté l’école régionale d’Analalava où il eut son certificat d’études du 2d degré, Tsiranana entra à l’école formatrice « Le Myre de Vilers » en 1930 pour y suivre les cours de la section normale.

En 1942, il s’orienta vers le professorat après avoir exercé pendant un certain temps la carrière d’enseignement dans sa région natale. Obtenant en 1945 le concours de professeur-assistant, Tsiranana partit étudier à l’École normale d’instituteurs de Montpellier en 1946.

Philibert Tsiranana et la politique

En juin 1946, Philibert Tsiranana fonda avec quelques membres la partie PADESM ou Parti des déshérités de Madagascar. Six ans après, il est élu comme conseiller provincial dans la circonscription de Mahajanga et fort de ce succès, il fonda avec quelques éléments de l’aile gauche du PADESM le Parti Social Démocrate (PSD) en 1956.

Le 22 août 1958, Tsiranana devint le président officiel du gouvernement de Madagascar par une ordonnance modifiant le statut des territoires d’outre-mer par le gouvernement national. En juillet 1959, Philibert Tsiranana a été conduit au poste de ministres -Conseillers par le général de Gaulle avec 4 autres responsables politiques africains pour traiter les affaires de la communauté.

Philibert Tsiranana : père de l’indépendance de Madagascar

Philibert Tsiranana Père de l’indépendance de Madagascar
Philibert Tsiranana Père de l’indépendance de Madagascar – Bundesarchiv, B 145 Bild-F013783-0033 / Wegmann, Ludwig / CC-BY-SA 3.0, CC BY-SA 3.0 DE, via Wikimedia Commons

Militant pour une pleine souveraineté nationale, Tsiranana chargea son bras droit, André Resampa, pour négocier le transfert des compétences par la France en février 1960.

Quatre mois après cette négociation, le 26 juin, Madagascar sous la direction bienveillante de Philibert Tsiranana devient indépendante. Bien qu’ayant un penchant pour l’autoritarisme, Tsiranana a su adopter une politique efficace lui permettant d’obtenir une stabilité institutionnelle qui durait pendant 12 ans.

A la fin de son mandat politique, malgré son inculpation dans l’assassinat du Colonel Ratsimandrava et sa maladie, Tsiranana a su garder la stature d’un homme politique hors pair. Il s’est éteint le 16 avril 1978.

Le chemin monarchiste d’un malgache en pleine période de colonisation

Tsiranana Philibert est un homme d’État malgache qui est réputé pour avoir été le premier président de la République à Madagascar. Mais qui a déjà entendu parler de son histoire détaillée avant qu’il n’arrive à ce stade ?

Son historique familial

Il avait un grand oncle devin qui lui a prédit un brillant avenir comme il a stipulé avec exactitude les conditions du jour de sa naissance comme étant lors d’un grand rassemblement entre les animaux et habitants du village.

Né au milieu des Zébus, dans un petit village dans le nord-ouest du pays à Majunga, Tsiranana Philibert est arrivé en 1910 le 10 octobre. Cependant, sa biographie officielle a toujours été prononcée le 10 octobre 1912. Originaire de la tribu Tsimihety, il est le descendant d’une famille riche et remarquable champêtre vivant sur les côtes et qui se nourrissait grâce à l’élevage de bétails.

Ayant grandi dans cet environnement, il était évident qu’il allait officiellement être un gardien de troupeau de zébu. Ce travail est donc devenu une passion pour lui et ça l’a même procuré une immense satisfaction. Ce qu’il a fait jusqu’àu décès de son paternel quand il avait tout juste 11 ans. Le grand frère de son défunt père Zamanisambo l’a pris en charge et a financé ses études. Il l’a envoyé en classe de primaire à l’école d’Anjiamangirana. Il devint alors par la suite un exemple pour son entourage.

Souvent dans ce village, les petits se doivent de garder le bétail pendant que leurs géniteurs travaillent pour permettre l’évolution en nombre de la troupe de bœufs et éviter le vol de bétail par les voleurs dits « dahalo ».Après cette effroyable tragédie qui l’a marqué, il arrêta alors son petit boulot en tant qu’éleveur de bœuf et commença une toute nouvelle vie.

Avec sa soif de connaissance et nouvelle culture, Philibert Tsiranana était un élève exemplaire. Il a su en étant encore tout jeune que le pays était colonisé par les Français depuis 1896 à l’adolescence de ses ascendants. Il a ensuite intégré l’école de la région d’Analalava l’année 1926 et continue toujours aussi brillamment jusqu’à ce qu’il atteigne le sommet.

En 1930, Philibert Tsiranana a été sollicité à imprégner « Le Myre de Vilers » une école d’instituteur sis à Antananarivo dans la section normale. À 29 ans, il eut le brevet officiel d’instituteur en y sortant avec les honneurs.

En 1933, le 20 janvier, Philibert Tsiranana se maria avec Kalotody Justine. Aussi une originaire de Tsimihety, elle avait juste 15 ans lors de son mariage. Elle a suivi les cours à Antsirabé Nord. Au final, le jeune couple a eu 8 enfants : Julienne, Honorine, Ruffine, Paul, Philippe et Pierre le dernier de la lignée Tsiranana.

Durant toute une décennie, Tsiranana Philibert exerça le métier d’instituteur à Ambarikorano et en 1942, il décida de se perfectionner en continuant ses études, mais en professorat. Il réussit un concours pour les cadres des Professeurs Assistants et reprend « Le Myre des Vilers ». Il obtient un travail à Antsirabé au petit village de la sous-préfecture de Mandrintsara.

Philibert Tsiranana découvre plus tard qu’il est atteint d’une très grave maladie incurable. Au fur et à mesure que le temps passe, son état de santé ne s’améliore pas et il a dû prendre des précautions comme des mois de convalescence et des allers-retours Tana-paris-Tana pour une suivie de santé.

En 1969, il reprend son poste et prend la décision de corrompre le gouvernement. 2 semaines après, il regroupe un nouveau gouvernement. Il repart en Europe quand ses conditions physiques continuent à se dégrader de plus en plus. Il a été transféré à l’hôpital de la Salpetrière à Paris via un avion spécial à cause d’une soudaine attaque cardiaque. Après plusieurs jours inconscients, il se remet en forme et retrouve sa voix ainsi que ses facultés physiques. Il garantit par la même année à ses partisans malgaches sa volonté à continuer à servir dignement le pays.

Justine Kalotody : sa femme

Elle était la femme du premier président à Madagascar et l’a toujours accompagné durant toutes les épreuves. Dotée d’un caractère inébranlable, d’une bonne foi remarquable et d’une gentillesse inouïe, elle a souvent opté pour des œuvres caritatives en recevant chez elle dans son palais les élèves dignes. Elle a même convié plus de 5000 convives dont tous des majors de leurs promotions. Elle-même était propagandiste, mais elle ne prenait jamais part aux diverses confrontations politiques. Elle était stable à tel point qu’elle présentait toujours une discrétion inégalable durant le mandat de son époux.

Justine éleva des poissons tout droit venus de Tchad ainsi que des canards de Pékin. Elle se lança également dans l’exportation de fruits exotiques comme les mangues. Elle s’est fait installer un canal d’arrosage pour arroser ses plantations de riz qu’elle prend soin elle-même, mais aussi les plantations des agriculteurs voisins. Elle était la présidente de la croix rouge à Madagascar et y a fait beaucoup d’œuvre de charité. En Juillet 1999, elle rendit l’âme à 81 ans.

Les enfants de Philibert Tsiranana

L’aînée de leurs enfants était Tsiranana Julienne. Elle se maria en 1959 le 1er août avec un grand homme notamment Ernest-Jean BEZAZA. C’était un diplomate et un ancien ambassadeur de Madagascar en Allemagne de 1985 à 1990 succédant le Professeur RATSIMAMANGA Rakoto, RAVONY Jules MARO Ignace et RAHATOKA Salomon.

Il a beaucoup représenté MADAGASCAR à l’étranger et était également ambassadeur à Rome sous le haut patronage du Pape Jean Paul II. Avec Julienne, il a eu 2 filles et 1 garçon : Eliana, Johnny et Esperencia. Après sa mort, il a reposé dans son caveau familial à Ambanja à Diégo-Suarez.

Ensuite est venu au monde Tsiranana Honorine, suivi de Tsiranana Paul. Le quatrième enfant né de la famille fut Tsiranana Ruffine. Née le 13 février 1939, elle est devenue une femme exceptionnelle depuis, en ayant été administratrice civile, présidente de l’association des Socio-Démocrates, mais aussi Secrétaire générale.

Vient après Pierre Tsiranana. Il a fondé l’association PFDM (Parti Fort pour la Démocratie à Madagascar). C’était un homme politique réputé et qui a lutté pour la similitude entre les Malgaches et contre la diversité. Il a eu une mort subite quand il avait 63 ans.

En dernier, il y a eu Tsiranana Philippe. Il a participé à 2 élections présidentielles malgré le fait qu’il vit sur le territoire français. Il souhaitait succéder et hériter des travaux de son père. Il a intégré une école spéciale pour la formation des futurs cadres.

Son parcours professionnel

En 1943, Philibert Tsiranana intègre le syndicat professionnel des professeurs. Et l’année d’après à la CGT. Tout au début de l’histoire politique à Madagascar, nombreux instituteurs s’y sont bousculés dirigé par leur instigateur nommé Paul Ralaivoavy. Le janvier 1946, il intègre un groupe appelé GEC. Un groupe spécialement créé pour les communistes. En y travaillant en tant que trésorier, cette association lui fait percevoir de futurs dirigeants dites PADESM.

Qu’est-ce que le PADESM ?

Une entité politique réunissant les résidants des côtes autrement dit les côtiers qui se battront contre les résidants de la Haute Ville, les « Merina » plus précisément.

En 1950, Philibert Tsiranana a été promu instituteur de l’enseignement technique à l’école industrielle. Il travailla alors comme professeur de Mathématiques et de Français, mais se faisait transférer au « Le Myre de Vilers », un établissement qui reconnait humblement ses compétences et sa valeur.

En mars 1952, Philibert Tsiranana est devenu conseiller en province plus particulièrement à Majunga et parallèlement exerce la fonction de conseiller à l’Assemblée en représentant Madagascar à l’étranger. Il participe également aux élections agencées par l’Assemblée aux territoires pour y envoyer 5 des sénateurs.

En 1957, Tsiranana Philibert était élu vice-président de Madagascar et non loin de 1958 il devint président. À la même année réclame-t-il l’indépendance du pays. En étant président, il négocie de nouveau avec les Français toujours dans le but de mettre fin une bonne fois pour toutes à la colonisation.

En 1958, un référendum à propos de la confrontation avec les Français a été établi avant que l’indépendance ne soit annoncée. En 1959, il eut l’unanimité sur le vote de tous les membres de l’assemblée pour devenir le premier président de la République de Madagascar. En 1960, Madagascar est officiellement libéré de la colonisation française. Cette même année, l’élection du nouveau gouvernement, des députés et tous a été planifiée.

En mars 1961, Philibert Tsiranana retire Joana Monja de son poste à Tuléar et en octobre, il fait en sorte de baisser considérablement la quantité des politiciens à Antsirabé. En 1962, il part pour Berlin dans le but d’obtenir le maximum de bénéfice pour Madagascar qui était sous contrainte impassible. Le président jugeait que l’état de contrariété était réparable.

Entre 1961 et 1964, Madagascar a obtenu de l’aide de la part de l’Amérique une somme de 850 millions de francs malgaches. En 1963, il s’associe avec les Israéliens. En 1965, les Israéliens participent au coaching des unités. En 1968, il engage Resampa André comme étant son bras droit. Ce dernier est confronté à Rabemananjara Jacques ET Nany Alfred, deux adversaires de taille pour l’ascension du ministre de l’Intérieur.

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