Le Pakopako est une spécialité culinaire des côtes de Madagascar. Elle séduit par sa texture douce et légèrement chewy, ainsi que par son goût exotique qui transporte instantanément sous le soleil des tropiques.
En plus d’être délicieuse, le Pakopako est un véritable voyage culturel à chaque bouchée. Elle ravit les amateurs de recettes exotiques en quête de nouvelles saveurs. Préparez-vous à découvrir ce trésor gastronomique malgache convivial et chaleureux, qui fera sans aucun doute saliver vos convives !
Origines et particularités du Pakopako
Le Pakopako trouve ses origines sur les côtes ensoleillées de Madagascar, en particulier dans le nord de l’île vers Mahajanga (Majunga) et Antsiranana (Diego Suarez). Au fil du temps, chaque famille ou région a développé sa propre façon de la préparer, mais la base reste toujours très simple : de la farine de blé, du lait (souvent du lait de coco) et du sel, parfois avec une pointe de levure pour la rendre plus aérée.
Ce qui rend le Pakopako spécial, c’est bien sûr le lait de coco qui parfume la pâte. Historiquement, ce pain plat aurait été créé dans les communautés côtières où les noix de coco abondent, offrant ainsi une alternative au pain classique. Traditionnellement, on le cuisait pour accompagner les grillades de zébu, les poissons frits ou les viandes en sauce. Le Pakopako se déguste aussi bien en encas dans la rue qu’en accompagnement d’un repas familial. Il est généralement servi avec des condiments locaux comme les achards de légumes, qui apportent une touche acidulée et pimentée.

Comment faire du Pakopako ?
Prêt à mettre la main à la pâte ? Voici une fiche recette claire pour réaliser chez vous cette fameuse recette. Suivez pas à pas les ingrédients et étapes détaillées ci-dessous.
Ingrédients (pour environ 4 personnes)
- Farine de blé : 300 g à 400 g (farine tout usage)
- Lait de coco : 20 cl (200 ml à 250 ml) de lait de coco non sucré
- Sel : 1 cuillère à café (5 g)
- Huile végétale (tournesol ou coco) : 2 cuillères à soupe (pour la pâte)
- Matière grasse pour la cuisson : Un peu d’huile ou de beurre pour la poêle
Préparation du pakopako
- Mélange de la pâte : Dans un grand saladier, versez la farine et le sel. Creusez un puits au centre puis ajoutez l’huile. Incorporez progressivement le lait de coco tout en mélangeant à la main ou à la spatule. Vous devez obtenir une pâte souple et homogène. (Astuce : si la pâte vous semble trop sèche, ajoutez un tout petit filet de lait de coco en plus ; si elle est trop collante, saupoudrez d’une pincée de farine.)
- Pétrissage : Transférez la pâte sur un plan de travail fariné. Pétrissez-la pendant environ 5 à 10 minutes, jusqu’à ce qu’elle soit bien lisse et élastique au toucher.
- Repos de la pâte : Formez une boule avec la pâte puis remettez-la dans le saladier. Couvrez d’un linge propre et laissez reposer 30 à 45 minutes à température ambiante.
- Division et façonnage : Une fois reposée, divisez la pâte en plusieurs portions. Roulez chaque portion en boule. Ensuite, sur un plan fariné, étalez chaque boule au rouleau à pâtisserie pour former une galette ronde.
- Cuisson du pakopako : Faites chauffer une poêle antiadhésive à feu moyen et badigeonnez-la légèrement d’huile ou déposez une noix de beurre. Quand la poêle est bien chaude, déposez-y une pâte. Laissez cuire environ 3 à 5 minutes de chaque côté. Retournez-la délicatement à mi-cuisson (aidez-vous d’une spatule large pour ne pas la rompre). Ajustez le feu si nécessaire pour qu’elle cuise à cœur sans brûler trop vite. Répétez l’opération pour chaque portion de pâte.
- Dégustation : Une fois cuites, maintenez éventuellement les pakopako au chaud sous un torchon propre. Le Pakopako se déguste de préférence chaud ou tiède, quand il est encore moelleux et que les arômes de coco sont bien présents. Bon appétit !
Suggestions de garnitures salées
Le Pakopako étant naturellement neutre et peu sucré, il se prête à une multitude de garnitures salées. Voici quelques idées délicieuses pour accompagner vos galettes et en faire un repas complet ou une collation gourmande :
- Viande hachée épicée : Faites revenir de la viande de bœuf hachée avec des oignons, de l’ail, du gingembre et une pincée de curry ou de paprika. Ce hachis savoureux peut ensuite être déposé ou utilisé comme farce, un peu à la manière d’un taco.
- Achards de carottes : Les achards sont des condiments de légumes marinés au vinaigre, au gingembre et au piment, très populaires à Madagascar. L’achard de carottes, préparé avec des carottes râpées légèrement fermentées et épicées, apporte un croquant acidulé parfait pour réveiller la saveur douce du Pakopako.
- Brocolis en vinaigrette : Pour une touche de vert et de fraîcheur, pensez aux petits bouquets de brocolis en vinaigrette. Blanchissez des têtes de brocoli pour qu’elles soient tendres tout en restant croquantes, puis assaisonnez-les d’une vinaigrette moutardée (huile d’olive, vinaigre, moutarde, sel, poivre).
- Brochettes et sauce cacahuète : En mode street food malgache, le Pakopako accompagne souvent des brochettes de viande (bœuf, poulet, voire poisson) grillées au feu de bois. Vous pouvez recréer cette expérience en servant vos galettes avec des brochettes marinées et grillées, et une sauce aux cacahuètes onctueuse (sauce voanjo en malgache).
Bien sûr, ces suggestions ne sont qu’un début. Laissez libre cours à votre créativité : le Pakopako peut servir de pain pour un sandwich exotique, de base pour une sorte de wrap local, ou simplement de pain d’accompagnement à tremper dans un curry ou un ragoût. Tant que c’est salé et que ça vous plaît, foncez ! La galette est suffisamment neutre pour mettre en valeur toutes sortes de garnitures.

Astuce pour un pakopako réussie : l’épaisseur qui fait la différence
Un petit conseil de chef : soignez l’épaisseur de votre Pakopako. L’erreur fréquente est de vouloir étaler la pâte trop finement pour faire durer la cuisson ou obtenir un pakopako géant mais attention, une épaisseur trop fine aura tendance à se fragiliser et casser facilement, aussi bien à la cuisson qu’au moment de la garnir. À l’inverse, une épaisseur trop importante donnera un pakopako un peu dure ou pas assez cuite au centre.
L’idéal est d’environ 5 mm d’épaisseur (environ la moitié d’un centimètre). À cette épaisseur, le Pakopako reste suffisamment souple pour être plié ou roulé sans se briser, tout en étant assez épais pour garder du moelleux. Vous obtiendrez ainsi une texture parfaite, ni craquante comme une crêpe trop fine, ni étouffante comme un pain trop épais. N’oubliez pas non plus de bien chauffer la poêle et de graisser légèrement : une bonne cuisson sur feu moyen permettra au pakopako de dorer progressivement et de se détacher sans accrocher ni se déchirer.
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Recette de pakopako au coco facile en vidéo
Gaël Rakotovao, ingénieur d’études et d’exploitation puis diplômé de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo et actuellement CTO chez Mada Creative Agency, est également photographe passionné spécialisé dans les paysages, la culture et la cuisine malgache. Il cumule plus de 15 ans d’expérience en marketing digital, SEO, formation (SEO, photographie, crypto‑minage) et exerce aussi comme guide touristique certifié par le ministère du Tourisme autour de Madagascar.



