Biographie de Didier Ratsiraka

Surnommé l’amiral rouge et fondateur principal du parti AREMA, Didier Ratsiraka est un brillant homme d’État malgache qui prit la fonction du président de la République, par deux fois : en 1975 et en 1997. Ci-dessous une courte biographie retraçant ses parcours.

Officier supérieur de métier devenu éminent homme d’État

Ratsiraka Ignace Didier naquit le 4 novembre 1936 à Vatomandry. Didier Ratsiraka s’est très vite démarqué par son intelligence au cours de son parcours scolaire à l’École des Élèves Officier de la Marine. Entre 1972 et 1975, il a réussi à briguer la fonction du ministre des Affaires étrangères pendant le régime transitoire.

Bien que figurant sur la principale liste des inculpés dans l’assassinat du Colonel Ratsimandrava, 3e chef d’État de la République de Madagascar, Didier Ratsiraka a été élu par le directoire militaire pour être le nouveau chef d’État malgache en juin 1975. À la suite de l’élection présidentielle le 21 décembre 1975, il a obtenu le plein pouvoir et devenu depuis le 4 janvier 1976 le 4e président de la république malgache.

Même s’il a été réélu à 2 reprises, en 1982 et en 1989, Ratsiraka n’a pas pu instaurer la stabilité politique dont il profitait dès sa 1re élection en 1975.

Didier Ratsiraka et l’après-Zafy Albert

Bien que comptant sur sa politique à l’allure autoritaire, Didier Ratsiraka n’a pas pu éviter les tragédies qui découlaient de la grande marche menée par le Professeur Zafy Albert le 10 août 1991. Ainsi après la transition libérale instaurée dès 1991, Ratsiraka perdait les élections face au professeur Zafy Albert.

Mais l’impopularité de ce dernier, ayant conduit à sa destitution en 1996, a permis à l’amiral Didier Ratsiraka de revenir sur le devant de la scène politique. En 1997, il a gagné au 2d tour des élections et devenait 6e chef d’État malgache. Malgré son succès au pouvoir, Ratsiraka perdait encore aux élections présidentielles face au nouveau Maire de Tananarive, Marc Ravalomanana, en 2001.

Et depuis cette perte inattendue et malgré ses nombreuses années d’expérience en politique, Didier Ratsiraka n’a pu s’imposer totalement sur la vie politique à Madagascar. Cependant, il demeure une figure politique importante dans l’île rouge à tel point qu’en 2013, il tentait même de s’inscrire dans la course vers la présidentielle.

Sa candidature, toutefois, n’a pas été retenue par la décision du CES (Comité Electorale Spéciale) publiée le 17 août 2013.

Didier RATSIRAKA et le régime socialiste à Madagascar

Didier Ratsiraka étant à la fois un militaire et un homme d’État, il a étudié à l’école Saint-Michel, ensuite il a fait l’école navale et après deux (2) ans d’études il embarque sur la Jeanne d’Arc et fait le tour du monde, il serait sorti major de promotion, mais aurait été déclassé selon lui parce qu’il était noir. Il était un raciste en haïssant les Mérina ainsi que les colonies.

Il revient à Madagascar en 1963 et rejoint son bâtiment le Mailaka, mais étant en désaccord avec son supérieur hiérarchique il quitte ce dernier pour devenir commandant du navire Tanamasoandro qu’il perdit pour fausses manœuvres ce qui lui valut un exil pour la France en tant qu’attaché militaire.

Quelques années plus tard, il est devenu président de la république malgache, plus précisément en 1975 jusqu’en 1993 et il fut réélu une nouvelle fois en 1997 et il fut destitué en 2002 par Ravalomanana Marc.

Il a donc été le second président à avoir régné à Madagascar et a conçu la République Démocratique Malgache. Ci-dessous, l’historique familial détaillé des Ratsiraka au grand complet.

L’historique familial de la famille Ratsiraka

Didier Ratsiraka
Didier Ratsiraka

Son père Albert Ratsiraka est né en 1869 à Niarovana dans la commune de Betsizaraina à Anjozorobe. Le chef de la rébellion de la région de Mahanoro à Mananjary nommé « Martel Razanaka » qui est aussi le frère de sa mère l’a pris en charge et a payé tous ses frais de scolarité. À l’âge de 18 ans, il a quitté sa ville natale pour aller à Moramanga. Il a commencé par tirer des pousse-pousse, un métier qui était à l’époque destiné aux esclaves. Mais au fur et à mesure où le temps passe, il a essayé de se frayer un chemin pour réussir dans la vie en étudiant.

Albert Ratsiraka fit la rencontre de Marcelline Vanona, une descendante d’Alphonse Philippe alias RAFILIPO, un administrateur, traducteur et gouverneur de Vatomandry. Ils sont tous deux originaires de Mahanoro. Cependant, Marcelline a vécu dans le village de Tsangambato. Ils se marièrent et de cette union sont nés 10 enfants. Albert a fait en sorte que ses enfants deviennent des grands politiciens.

La famille Ratsiraka vit dans la région de Moramanga dans le bureau de leur père avant de s’installer à Ambatondrazaka. Le 29 mars 1947, une mutinerie a été proclamée. Des Africains de toutes nationalités se sont unis pour brûler le foyer des serviteurs de la colonie. Didier Ratsiraka participe en direct à l’incendie et se retient durement pour ne pas pleurer. Sur la route de l’immigration, la famille Ratsiraka fait la connaissance d’autres partisans. Voulant s’expliquer avec ces derniers, Albert fût dans la force éloigné de sa famille. C’est cette mésaventure qui a encouragé Didier à devenir un jour un officier.

Un jour après la guerre, des jeunes contre la colonisation et qui réclament l’indépendance de Madagascar s’installent dans la région Nord Est de l’île.

Des enfants prodigieux et talentueux

Étienne Ratsiraka

Le premier descendant de cette lignée fut Étienne Ratsiraka. Il est le premier malgache à devenir le sous-préfet de la ville de Sainte-Marie juste après que les Français ont mis les voiles. Il a aussi été un grand homme dignement respecté en ayant été un administrateur civil. Il a également œuvré dans 2 ministères différents à savoir le ministère de l’Intérieur et le ministère des Transports. Ne voulant surtout pas entrer dans le monde de la politique, il a monté une maison de disque populaire et s’y est focalisé de toutes ses forces. Il s’est marié avec Monique Jarison. Ils ont eu 2 enfants et 1 petit fils.

Ratsiraka Ignace Didier

Ensuite a été né Ratsiraka Ignace Didier en 1936 le 4 novembre. Il est le plus intelligent de tous. Il a commencé son parcours scolaire à Moramanga dans une école publique,  puis à Ambatondrazaka à l’école des sœurs, pour ensuite finir à l’école « Frères des écoles chrétiennes » Saint Joseph à Tamatave. En 1949, la guerre est enfin terminée et les Ratsiraka immigrent à Tamatave. Le jeune Didier est en pleine adolescence. À l’âge de 13 ans, il intègre les Jésuites de Saint-Joseph. Ayant pour hobby le football, il s’y consacre et reçoit un an après son premier prix d’excellence. En 1951, il s’installe dans la capitale dans le but d’intégrer une école d’élite sise à Andohalo, autrement dit le Lycée Gallieni, mais en vain, c’était une école spécialement conçue seulement pour les Français. Il a alors commencé le cycle secondaire à l’école « Saint Michel Amparibe » dans la capitale jusqu’en première où il va ensuite, en février 1955, partir en France sur un bateau qui atteindra Marseille après 25 jours de voyage sur mer. Un ami de la famille a prêté de l’argent à ses parents dans le but de les aider à financer les études de leur fils. En mois de juin juste après son arrivé, il remporte le diplôme du Baccalauréat au lycée Montgeron en France. Avant d’entamer la filière mathématique supérieure et mathématique spéciale où il opte pour la voie militaire, il a passé en classe terminale et en classe de préparation aux scientifiques dans la série Mathématiques élémentaires modernes. Après des années de durs labeurs, il a été promu second de sa promotion en 1960 et finit par devenir Officier de Pont en obtenant le diplôme d’Ingénieur de l’École Navale.

En mois de décembre 1963, il s’engagea avec Céline Marthe Velonjara, une des filles de Pascal VELONJARA. Un grand homme d’État né en 1898, à Ambatoharanana dans le sud de Tamatave. Il fait partie de la tribu Betsimisaraka. De 1908 à 1918, il étudie à l’école des frères de Tamatave. De 1918 à 1927, il a été promu greffier du tribunal de première instance de Tamatave. Il célébra sa cérémonie de mariage en 1924 avec Berthe Kolohasina et eut par la suite 6 filles, dont Simone Gabrielle Velonjara, Hortense Velonjara, Céline Velonjara, Solange Velonjara, en l’espace de 15 ans. Il quitte son poste dans l’administration et s’exerce comme clerc de notaire pendant 7 ans. Il travaille ensuite comme agent d’affaires en 1936. C’est en quelque sorte un conseiller juridique qui à Madagascar doit se mettre entre l’administration et la population qui ne prend pas en compte les règles à suivre dans le journal officiel. De 1937 à 1939, il intègre la partie communiste de la région de Madagascar. Une partie qui s’est vite évaporée. Il a obtenu presque 100 % des voix durant une élection législative sans avoir eu un réel concurrent.

Le mariage se déroula à l’église catholique d’Ambatonilita dirigé par un jeune prêtre sur le point d’être désigné un cardinal par le Pape Jean Paul II en personne. Il se prénomma Monseigneur Armand Gaëtan RAZAFINDRATANDRA. Le président de la République et son épouse Monsieur et Madame  Philibert Tsiranana ont assisté à la cérémonie ainsi que quelques membres du gouvernement. En devenant le gendre d’un député de Tamatave, sa carrière politique avait été à ce moment toute tracé.

Ils ont eu 3 filles prénommées : Olga, Sophie, et Annick, et un garçon : Xavier.

  • Olga Ratsiraka: l’aînée de la famille travaille comme conseillère économique à l’ambassade de Madagascar à Washington. Elle est également membre du conseil d’Administration chez Air Madagascar.
  • Sophie Ratsiraka (épouse Ranaivo) est une sortante de l’université de Paris VI dans la filière Physique Chimie. Elle se dirige vers le business et monte un salon de thé « La Marquise ». En 1989, elle se marie avec Mamy Ranaivo un homme haut placé dans le groupe d’assurance FIARO. La cérémonie se déroula au palais d’Iavoloha. Elle exerça dans plusieurs domaines d’activité notamment l’immobilier. Elle a beaucoup contribué dans les méthodes Ratsirakiste en 2002.
  • Annick Ratsiraka : c’est la dirigeante de la partie AREMA. Elle a également travaillé comme coordinatrice de la francophonie en 1997, comme membre du conseil d’Administration chez Air Madagascar, et conseillère technique temporaire au Ministère de l’Aménagement des territoires et de la ville. Grâce à son père, elle a été nommée secrétaire administrative de l’AREMA et était à la tête de la fête des 8 Mars à l’attention des propagandistes de l’AREMA.
  • Xavier Velonsoa Ratsiraka : est le directeur général de SONAVAM une société de navigation aérienne malgache. Il a reçu une proposition d’intégrer le poste de PDS ou Président de la Délégation spéciale qu’il a pris la peine de ne pas accepter avant de déménager pour de bon à Tamatave. C’est lors du 75e printemps de son géniteur qu’il décide de rester dans la province de Tamatave où il se promène librement sans être escorté. +

Les filles aînées de la lignée Ratsiraka sont nées à Diego et ont été baptisées toujours par le père Armand Gaëtan RAZAFINDRATANDRA.

2 années après son mariage continue-t-il son cursus à l’école de Transmission électronique pour les officiers à Toulon et y reçoit le brevet d’ingénieurs des Transmissions. Après 5 ans, c’est-à-dire l’année 1970, il rejoint l’école Supérieure de guerre navale, et y en sort avec les félicitations du jury. Pour terminer son cursus, il s’inscrit en Droit, institutions financières internationales et économie politique à l’université de Sorbonne.

Ratsiraka Jacqueline Marcelle

Juste après Didier est venu au monde Marcelle Jacqueline Ratsiraka qui s’est éteint à 75 ans suite à un accident cardio-vasculaire. Elle était membre du team AREMA, mais ne se montrait jamais sur le podium, seulement dans les coulisses. Elle était une membre active aimable et chaleureuse.

Ratsiraka Jean Baptiste

Jean Baptiste Ratsiraka était un amateur de rhum. Pour exprimer son caractère, il peut prendre une quantité énorme de rhum même de bon matin. D’un caractère assez perturbé, il traquait sa mère avec un fusil et cette dernière se cacha auprès de la police centrale dans la capitale. Il décéda dans les années 89.

Ratsiraka Bruno

Bruno Ratsiraka est le petit frère de l’amiral Didier Ratsiraka. Il a été officiellement promu par son frère le président « directeur à Air Madagascar ».

Ratsiraka Elysé

Ratsiraka Elysé le dernier né de la descendance Ratsiraka ne s’est pas redirigé vers la politique jusqu’à ce qu’il représente l’État au conseil d’administration de la Raffinerie Galana. Il exerce également dans le secteur de la médecine en devenant médecin pratiquant à Tamatave. Le  26 mars 2011, Elysé Ratsiraka a été élu Ministre de l’Énergie et il fait également partie du Conseil d’Administration de l’hôpital Soavinandriana. Il était le bras droit du Vice Premier Ministre de la Santé en étant son Conseiller Spécial.

Didier Ratsiraka : Un homme intelligent et à multiple facette

Le premier homme d’État à avoir été élu par 2 fois durant les élections présidentielles. Il a dirigé le pays de 1975 en 1993 et de 1997 en 2002. Il a eu la carrière d’officier de marine et de créateur de la partie politique AREMA.

Il s’est initié à la politique dans la fonction militaire. À l’âge de seulement 36 ans, il fut nommé ministre des Affaires étrangères durant le mandat de Ramanantsoa pendant 3 ans entre 1972 et 1975. En 1973, il a réussi à bien mener la révision des Accords de coopération avec la France qui redonne à Madagascar une indépendance totale dans tous les secteurs. Cette action a permis aux soldats de nationalités françaises encore restés à Madagascar de rentrer dans leur pays d’origine. En 1973, il est le premier malgache à avoir représenté notre pays pendant « le sommet des pays non alignés à Alger ».

Pendant le gouvernement RAMANANTSOA, Didier Ratsiraka se trouva à la tête de la délégation malgache pour demander de nouveaux accords de coopération entre Madagascar et la France. Au Quai d’ORSAY, il a officiellement annoncé que le gouvernement français ne force pas la collaboration.

En 1970, il a été promu attaché militaire à l’ambassade malgache à Paris, mais en parallèle poursuivent ses études à l’école Supérieure de guerre Navale. Il est sollicité rapidement à Madagascar en 1972 et devient ministre des Affaires étrangères.

En 1973, il réclame la renonciation des 5 îles Éparses à Madagascar.

En 1975 : Il devient président de la République malgache et part à bord du bâtiment Mailaka afin de mettre les troupes malgaches à Juan de Nova.

Réformes politiques et économiques (1975-1982)

Après son élection en 1975, Didier Ratsiraka a lancé une série de réformes politiques et économiques pour transformer Madagascar en un état socialiste. Il a nationalisé de nombreuses entreprises et industries, créé des comités populaires pour la gestion décentralisée du pays, et renforcé le secteur agricole en distribuant des parcelles aux paysans démunis. Ces réformes ont conduit à une amélioration de l’accès aux services de santé et d’éducation pour la population malgache.

Relations internationales

Sous la présidence de Didier Ratsiraka, Madagascar a renforcé ses relations avec l’Union soviétique, la Chine et d’autres pays communistes. Par ailleurs, le pays s’est progressivement distancé de la France, son ancienne puissance coloniale, en faveur d’une politique de non-alignement.

Crise économique et politique (1982-1992)

Au milieu des années 1980, Madagascar a traversé une grave crise économique, due en partie à la chute des prix mondiaux des produits de base, tels que le café, le riz et la vanille. La crise a entraîné une hausse de l’inflation, une pénurie de produits de première nécessité et un fort mécontentement au sein de la population. En réponse, le gouvernement a reçu des pressions internationales pour mettre en œuvre des réformes économiques libérales, y compris des mesures d’austérité et une ouverture accrue au marché mondial.

Mouvements démocratiques et troubles sociaux (1991-1996)

En 1991, face à la détérioration de la situation économique et politique, des manifestations et des grèves ont éclaté à Madagascar, exigeant des réformes démocratiques et la fin du régime autocratique de Ratsiraka. En décembre 1991, une nouvelle constitution a été adoptée, établissant un régime multipartite et limitant la durée du mandat présidentiel. En 1992, les premières élections libres ont été organisées, aboutissant à la victoire d’Albert Zafy contre Didier Ratsiraka.

Ratsiraka a quitté le pouvoir en 1993 après la perte des élections présidentielles et son parti AREMA a été détaché du gouvernement pour la première fois depuis sa création.

L’exil et le retour de Didier Ratsiaraka

En 1996, après avoir perdu les élections présidentielles face à Albert Zafy, Didier Ratsiraka a quitté Madagascar pour la France, où il a vécu en exil pendant plusieurs années. Cependant, en 1997, il s’est présenté à nouveau aux élections présidentielles et a été réélu pour un second mandat, qui a duré jusqu’en 2002.

La crise politique de 2001

L’année 2001 est marquée par une grave crise politique à Madagascar lorsque Marc Ravalomanana, maire d’Antananarivo, s’est déclaré vainqueur des élections présidentielles dès le premier tour, alors que les résultats officiels donnaient lieu à un second tour entre Ravalomanana et Ratsiraka. Des manifestations et des violences ont éclaté dans tout le pays, entraînant la mort de plusieurs personnes et l’instabilité politique. Finalement, en juillet 2002, Didier Ratsiraka a accepté de céder le pouvoir à Marc Ravalomanana et s’est enfui en France.

Dernières années et décès de Didier Ratsiraka

Didier Ratsiraka est rentré à Madagascar en 2011 après une amnistie accordée par le président Andry Rajoelina. Il a continué à participer à la vie politique malgache et à donner son avis sur les questions nationales, mais n’a plus joué de rôle majeur dans le pays. Il est décédé le 28 mars 2021 à l’âge de 84 ans.

Héritage

Le règne de Didier Ratsiraka est marqué par une politique de socialisme et de nationalisation, ainsi que par une volonté d’établir une identité malgache indépendante des influences coloniales et étrangères. Si son gouvernement a contribué à des avancées significatives dans les domaines de l’éducation, de la santé et des infrastructures, il a également été critiqué pour la corruption, la mauvaise gestion économique et les atteintes aux droits de l’homme. Malgré les controverses, Didier Ratsiraka reste un personnage central et emblématique de l’histoire politique malgache.