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Histoire de Madagascar – Des Siècles Obscurs Jusqu’à nos jours

Les premières immigrations, au Vème siècle avant J.C., marquent le début de l’histoire de Madagascar. D’après les historiens, les indonésiens et les malayo-polynésiens seraient les premiers à venir occuper l’ouest et le nord ouest  de l’île. Ils apportèrent la culture du riz ainsi que plusieurs autres plantes provenant d’Asie du sud-est telles que la canne à sucre, la banane, le cocotier et l’igname.

Ces premiers immigrants seraient également à l’origine du tissage de la soie. Après les immigrations indonésienne et malayo-polynésienne, les africains et les arabes islamisés viennent ensuite occuper toutes les périphéries de l’île. Ils étaient suivis par les européens en 1500.

La venue de Diégo Dias, un navigateur portugais qui fut le premier européen à venir dans l’île, a même donné le nom de Diégo Suarez, une région située au Nord de Madagascar.

PREMIÈRE PÉRIODE : LES SIÈCLES OBSCURS (jusqu’en 1500)

Chapitre I. – LES ORIGINES

Les colons mystérieux

Madagascar a été peuplé par des immigrants venus d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Les premières migrations ont commencé il y a plus de 2000 ans. On ne sait pas exactement qui étaient ces colons mystérieux, ni comment ils sont arrivés sur l’île. Certains historiens pensent qu’ils étaient des marins austronésiens qui naviguaient sur des pirogues à balancier. D’autres suggèrent qu’ils étaient des marchands arabes ou indiens qui faisaient escale à Madagascar. Quoi qu’il en soit, ils ont laissé des traces de leur passage dans la langue, les coutumes et les traditions des Malgaches.

L’île déserte et la formation du peuple malgache

Les peuples de ces différentes régions se sont mélangés pour donner naissance à la culture malgache unique, avec une diversité ethnique et linguistique. L’île était alors déserte, sans animaux domestiques ni plantes cultivées. Les colons ont dû s’adapter à l’environnement et aux ressources naturelles de Madagascar. Ils ont développé des systèmes agricoles variés, comme la culture sur brûlis ou l’irrigation. Ils ont aussi domestiqué des animaux comme les zébus ou les poules. Ils ont formé des groupes sociaux basés sur la parenté, le territoire ou le métier. Ils ont élaboré des croyances religieuses centrées sur le culte des ancêtres et des esprits de la nature.

Voir également >> l’origine du peuple malgache

Chapitre II. – LES NOUVELLES ARRIVÉES

Les navigations dans l’océan Indien

Les échanges maritimes entre l’Afrique, l’Asie et Madagascar ont favorisé les migrations et l’expansion culturelle. L’océan Indien était un espace de circulation et de commerce entre les différentes civilisations qui bordaient ses rives. Les Malgaches ont profité de leur position stratégique pour participer à ces échanges. Ils ont exporté des produits locaux comme l’or, l’ivoire, les épices ou les esclaves. Ils ont importé des biens étrangers comme le fer, le cuivre, le tissu ou le riz. Ils ont aussi accueilli des voyageurs venus d’horizons divers, comme les Arabes, les Perses, les Indiens ou les Chinois.

Arrivées sur la Côte Ouest et sur la Côte Est

De nouveaux peuples venus de différentes régions du monde ont continué à arriver sur les côtes de Madagascar, enrichissant la diversité culturelle de l’île. Sur la côte ouest, des populations bantoues originaires d’Afrique orientale se sont installées progressivement à partir du Xe siècle. Elles ont apporté avec elles leur langue, leur mode de vie pastoral et leur organisation sociale hiérarchisée. Sur la côte est, des populations swahilies originaires de la côte africaine se sont établies à partir du XIIe siècle. Elles ont apporté avec elles leur religion musulmane, leur commerce maritime et leur architecture en pierre.

Pénétrations et apports

Les nouveaux arrivants ont apporté avec eux de nouvelles technologies, pratiques agricoles, et croyances religieuses qui ont façonné la société malgache. Les technologies comprenaient la métallurgie du fer, la fabrication de la poterie ou la construction navale. Les pratiques agricoles comprenaient la culture du riz irrigué, du manioc ou du café. Les croyances religieuses comprenaient l’islam, le christianisme ou les cultes locaux. Ces apports ont permis aux Malgaches de diversifier leurs activités économiques, d’améliorer leurs conditions de vie et d’enrichir leur patrimoine culturel.

DEUXIÈME PÉRIODE : LE TEMPS DES ANCÊTRES (1500-1810)

Chapitre III. – LES EUROPÉENS AUTOUR DE L’ILE

Portugais, Hollandais, Anglais, et établissements français (1642-1674)

Ces nations européennes ont exploré et établi des colonies à Madagascar, essayant d’étendre leur influence commerciale et politique sur l’île. Les Portugais furent les premiers à atteindre Madagascar en 1500, lors de leur route vers l’Inde. Ils y fondèrent quelques comptoirs et missions religieuses, mais sans s’y implanter durablement. Les Hollandais arrivèrent en 1642, attirés par la richesse du bois de rose et de l’ébène. Ils y fondèrent la colonie du Fort-Dauphin, mais ils furent chassés par les Malgaches en 1674. Les Anglais tentèrent aussi de s’établir à Madagascar au XVIIe siècle, mais sans succès. Les Français furent les plus entreprenants, fondant plusieurs établissements sur la côte est et ouest au XVIIe siècle.

L’époque des pirates (1684-1724)

Madagascar est devenue un repaire pour les pirates qui parcouraient l’océan Indien pour piller les navires marchands. Ces pirates étaient souvent d’anciens marins européens qui avaient déserté ou qui avaient été capturés par d’autres pirates. Ils formaient une communauté cosmopolite et libertaire, vivant selon leurs propres lois et coutumes. Ils s’alliaient souvent avec les rois locaux qui leur fournissaient protection et ravitaillement en échange d’une part du butin. Ils contribuèrent à diffuser la culture européenne à Madagascar, notamment par le biais des mariages mixtes.

Les Mascareignes et la côte malgache (1724-1811)

Les européens ont continué à étendre leur présence sur la côte malgache, souvent en rivalité les uns avec les autres pour contrôle des ressources. Les Mascareignes étaient un ensemble d’îles situées au large de Madagascar (La Réunion, Maurice et Rodrigues), colonisées par les Français au XVIIIe siècle. Elles servaient de base pour le commerce avec Madagascar et l’Inde. Elles étaient aussi le lieu d’un trafic d’esclaves qui déportait des milliers de Malgaches vers les plantations sucrières des îles voisines ou des Antilles. La côte malgache était quant à elle le théâtre de conflits entre les Français et les Anglais qui se disputaient le contrôle du commerce et des territoires.

Les activités européennes et leurs résultats

Ces activités ont influencé la politique, l’économie et la société malgache, entraînant des transformations durables et des tensions internes. La politique malgache a été marquée par l’émergence de royaumes puissants qui résistaient à l’influence européenne ou qui s’en servaient pour asseoir leur domination sur leurs voisins. L’économie malgache a été intégrée au système mondial du commerce colonial qui favorisait l’exportation des produits tropicaux au détriment du développement local. La société malgache a été affectée par le brassage culturel entre les Malgaches et les Européens qui a donné naissance à une nouvelle classe sociale métisse appelée Karana.

Chapitre IV. – LA CIVILISATION DES ANCÊTRES

Vie matérielle

Les ancêtres malgaches sont issus d’un métissage entre les populations venues d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, qui ont commencé à peupler l’île il y a environ 2000 ans. Ils ont su s’adapter aux diverses conditions géographiques et climatiques de Madagascar, en exploitant les ressources naturelles disponibles. Leur vie matérielle se caractérise par la construction de maisons en bois, en bambou ou en terre, la fabrication d’outils et d’armes en fer, en bois ou en os, la pratique de l’agriculture sur brûlis, de l’élevage de zébus et de la pêche.

Vie spirituelle

Leur vie spirituelle repose sur la croyance en un Dieu suprême, appelé Zanahary ou Andriamanitra, et en des ancêtres défunts, appelés Razana, qui interviennent dans la vie des vivants. Ils pratiquent des rites funéraires complexes, qui visent à assurer le passage du défunt dans le monde des ancêtres et à maintenir le lien entre les générations. Ils vénèrent également des esprits de la nature, appelés Tody ou Zazavavy, qui habitent les arbres, les rochers ou les sources.

La société et les institutions politiques

Leur société est organisée selon des principes de parenté, de solidarité et de hiérarchie. Ils se regroupent en clans, appelés Foko, qui partagent une origine commune et un territoire. Ils se reconnaissent des chefs, appelés Andriana ou Mpanjaka, qui détiennent le pouvoir politique et religieux. Ils respectent des coutumes et des lois, appelées Fomba ou Dina, qui régissent les relations sociales et les conflits.

Chapitre V. – LES ROYAUMES MALGACHES : Du XVème au XVIIème siècle

Tandis que les uns peinent à s’installer dans l’île, les autres commencent à former des groupes ethniques ou des tribus. C’est ainsi que sont apparus de nombreux royaumes dont :

Histoire de Madagascar : Tableaux illustrant les rois et reines de Madagascar

 

TROISIÈME PÉRIODE : L’ÈRE NOUVELLE (depuis 1810)

Chapitre VI. – LE ROYAUME DE MADAGASCAR

Le royaume de Madagascar sous Radama Ier

Le royaume de Madagascar est né de l’ambition de Radama Ier, roi du royaume merina situé dans les hauts plateaux centraux de l’île. Grâce à une armée moderne équipée de fusils fournis par les Britanniques, Radama Ier a réussi à unifier la majeure partie du territoire malgache sous son autorité. Il a également établi des relations diplomatiques avec les puissances européennes, notamment la France et l’Angleterre. De plus, il a favorisé l’introduction de l’éducation occidentale, du christianisme protestant et de l’écriture malgache basée sur l’alphabet latin.

Le règne répressif de Ranavalona Ière

À la mort de Radama Ier en 1828, sa veuve Ranavalona Ière lui a succédé sur le trône. Elle a mené une politique isolationniste et répressive, interdisant le christianisme, persécutant les missionnaires et les convertis, limitant les contacts avec les étrangers et imposant des travaux forcés à ses sujets. Elle a également résisté aux tentatives d’invasion française dans le nord-ouest de l’île. Son règne a été marqué par une politique de fermeture envers l’extérieur et des mesures autoritaires.

Les tentatives de réformes de Radama II et le coup d’État

À la mort de Ranavalona Ière en 1861, son fils Radama II est monté sur le trône avec l’intention de rétablir les relations avec les Européens et de libéraliser le régime. Cependant, il a été assassiné en 1863 par un coup d’État fomenté par son premier ministre Rainivoninahitriniony et sa cousine Rasoherina, qui lui a succédé sur le trône. Cette période a été marquée par des intrigues politiques et des luttes de pouvoir au sein de la cour royale.

Le règne de Ranavalona II et Rainilaiarivony

Ranavalona II, nièce de Ranavalona Ière, a succédé à Rasoherina sur le trône en 1868. Elle s’est convertie au christianisme protestant et a fait du royaume une nation chrétienne. Son époux, Rainilaiarivony, est devenu premier ministre en 1864 et a exercé le pouvoir effectif jusqu’en 1895. Rainilaiarivony a entrepris des réformes administratives, judiciaires, économiques et militaires pour moderniser le pays et renforcer son indépendance face aux visées coloniales françaises. Il a également réprimé les révoltes des peuples côtiers opposés au pouvoir merina.

La fin du royaume de Madagascar

Malgré les efforts de Rainilaiarivony, l’invasion française de 1895 a mis fin au royaume de Madagascar et a instauré un protectorat fantôme. Cette invasion a eu des conséquences majeures pour Madagascar, marquant le début de la colonisation française et la perte de l’indépendance politique du pays.

Chapitre VII. – HISTOIRE DE MADAGASCAR AVANT 1895

Histoire régionale, institutions politiques du royaume, l’économie et les hommes

Avant l’unification du royaume de Madagascar par Radama Ier au début du XIXe siècle, l’île était divisée en plusieurs royaumes ou principautés indépendants ou vassaux du pouvoir merina. Parmi eux, on peut citer le royaume sakalava dans l’ouest et le nord-ouest de l’île ; le royaume betsileo dans le centre-sud ; le royaume betsimisaraka dans l’est ; le royaume antemoro dans le sud-est ; le royaume antanosy dans le sud ; le royaume antandroy dans l’extrême sud ; le royaume bara dans le sud-ouest ; le royaume mahafaly dans le sud-ouest ; le royaume tsihombe dans le sud ; le royaume antankarana dans le nord ; le royaume bemihisatra dans le nord-est ; le royaume sambirano dans le nord-ouest ; etc.

Ces royaumes avaient leurs propres institutions politiques, souvent fondées sur la monarchie héréditaire ou élective ; leurs propres coutumes juridiques et religieuses ; leurs propres dialectes malgaches ; leurs propres modes de vie économique et sociale ; leurs propres relations avec les puissances étrangères (Arabes , Portugais , Français , Anglais , etc.). Ils ont connu des périodes de paix ou de guerre entre eux ou avec le pouvoir merina centralisateur.

Chapitre VIII. – DU RÉGIME FRANÇAIS A LA RÉPUBLIQUE MALGACHE

L’essai de protectorat réel (1895-1896)

L’essai de protectorat réel (1895-1896) marque le début de l’expansion coloniale française à Madagascar. Cette période a été caractérisée par une tentative française d’établir un contrôle politique et économique sur l’île.

Gallieni (1896-1905)

En 1896, Gallieni fut nommé gouverneur général de Madagascar. Pendant son mandat (1896-1905), il a travaillé à mettre en œuvre la politique coloniale française et à réorganiser l’administration et les infrastructures du pays.

Le temps des successeurs (1905-1939)

Le temps des successeurs (1905-1939) suit le mandat de Gallieni. Au cours de cette période, plusieurs gouverneurs généraux se sont succédé, poursuivant les efforts de colonisation et de développement de l’île. En dépit des progrès réalisés, la situation politique et économique à Madagascar demeurait instable.

Vers la nation malgache (1940-1960)

Madagascar a commencé à cheminer vers l’indépendance, avec la montée des mouvements nationalistes et des revendications de souveraineté. Finalement, l’île a obtenu son indépendance de la France en 1960.

Chapitre IX. – LA SUCCESSION AU POUVOIR

Première République et soulèvement populaire

Depuis son indépendance en 1960, Madagascar a connu quatre républiques et douze chefs d’État, dont certains ont exercé le pouvoir à plusieurs reprises ou sous différents titres. Le premier président de la République malgache fut Philibert Tsiranana, qui dirigea le pays de 1958 à 1972 avec le soutien de la France. Cependant, son règne fut marqué par des tensions et des problèmes économiques croissants. Finalement, en 1972, un soulèvement populaire éclata, conduisant à la chute de Tsiranana et à un changement de régime.

Instauration d’un régime militaire

Le général Gabriel Ramanantsoa prit le pouvoir à la suite du soulèvement et instaura un régime militaire. Cette période fut marquée par une instabilité politique et économique croissante, qui culmina avec l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava en 1975. Le général Gilles Andriamahazo prit alors la présidence du comité national militaire, mais la situation resta précaire.

La Deuxième République démocratique malgache

En 1975, le pouvoir fut confié au capitaine de vaisseau Didier Ratsiraka, qui proclama la deuxième République démocratique malgache. Ratsiraka adopta une politique socialiste et chercha à renforcer les relations avec les pays du bloc soviétique. Il fut réélu en 1982 et en 1989, mais son règne fut marqué par une grave crise économique et sociale. Des manifestations et des grèves éclatèrent alors que la population exprimait son mécontentement face à la situation.

Transition politique et troisième République

En 1991, confronté à une pression populaire croissante, Ratsiraka accepta de partager le pouvoir avec Albert Zafy, leader de l’opposition. Zafy devint président du comité national pour le redressement économique et social, marquant ainsi le début d’une transition politique vers une troisième République. En 1992, une nouvelle Constitution fut adoptée, organisant des élections présidentielles.

La présidence d’Albert Zafy et sa destitution

Albert Zafy remporta le scrutin présidentiel de 1992, devenant ainsi le troisième président de la République de Madagascar. Il adopta une politique libérale et décentralisatrice, mais ses réformes furent entravées par des tensions avec le Parlement et le Premier ministre. Finalement, en 1996, Zafy fut destitué par l’Assemblée nationale pour violation de la Constitution. Il fut remplacé par intérim par Norbert Ratsirahonana, président du Conseil constitutionnel.

Retour de Didier Ratsiraka et crise politique

Lors de l’élection présidentielle anticipée de 1996, Didier Ratsiraka fit son retour au pouvoir en battant Albert Zafy au second tour. Après son premier mandat marqué par une politique socialiste, Ratsiraka adopta une politique plus modérée et chercha à négocier avec les bailleurs de fonds internationaux pour faire face aux problèmes économiques du pays. Cependant, son règne fut à nouveau contesté par des tensions politiques croissantes.

Crise politique et contestation de résultats

En 2001, lors des élections présidentielles, Marc Ravalomanana, maire d’Antananarivo et homme d’affaires, se présenta contre Ratsiraka. Les résultats du scrutin furent contestés par Ravalomanana, qui se proclama président de la République. Ce différend conduisit à une crise politique prolongée qui dura plusieurs mois, mettant le pays dans une impasse politique.

Départ de Ratsiraka et arrivée de Ravalomanana

La crise politique atteignit son apogée en juillet 2002 lorsque Didier Ratsiraka quitta le pays pour la France, sous la pression de la communauté internationale. Marc Ravalomanana fut alors reconnu comme le quatrième président de la République par la communauté internationale. Il s’engagea dans un programme ambitieux de développement économique et social, mais son règne fut entaché d’accusations de dérive autoritaire et de corruption.

Conflit avec Rajoelina et coup d’État

En décembre 2008, Marc Ravalomanana entra en conflit avec Andry Rajoelina, maire d’Antananarivo et ancien disc jockey, qui organisa des manifestations contre sa politique. Les tensions s’intensifièrent et en mars 2009, Rajoelina prit le contrôle du palais présidentiel avec le soutien de l’armée et se proclama président de la Haute Autorité de transition. Ravalomanana quitta le pays et trouva refuge en Afrique du Sud.

Condammation internationale et suspension de l’aide

La communauté internationale condamna le coup d’État orchestré par Rajoelina et suspendit son aide à Madagascar. Cette suspension eut des conséquences économiques et sociales significatives pour le pays, accentuant les défis auxquels il était confronté.

Gouvernement sans légitimité démocratique d’Andry Rajoelina

Andry Rajoelina dirigea le pays sans légitimité démocratique pendant quatre ans, malgré les tentatives de médiation régionale et internationale pour résoudre la crise politique. Il avait pris le contrôle du pouvoir par le biais d’un coup d’État et gouverna de manière contestée. Pendant cette période, Madagascar a fait face à de nombreux défis politiques, économiques et sociaux.

Promulgation de la nouvelle Constitution

En novembre 2010, Andry Rajoelina promulgua une nouvelle Constitution qui instaura la quatrième République de Madagascar. Cette Constitution visait à établir un cadre politique et institutionnel pour le pays, mais elle fut controversée en raison de son adoption sans processus démocratique pleinement légitime.

Élection présidentielle de 2013 et accord politique

En décembre 2013, une élection présidentielle fut organisée sous l’égide des Nations unies, après plusieurs reports. Cependant, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, deux anciens présidents, ne furent pas autorisés à se présenter en raison d’un accord politique qui cherchait à favoriser la sortie de crise. Cela suscita des débats et des controverses quant à la légitimité et à l’équité du processus électoral.

Élection de Hery Rajaonarimampianina et défis persistants

Le second tour de l’élection présidentielle opposa Jean Louis Robinson à Hery Rajaonarimampianina. Ce dernier, soutenu par Andry Rajoelina, remporta l’élection avec 53 % des voix et devint ainsi le cinquième président de la République en janvier 2014. Il forma un gouvernement d’ouverture et tenta de restaurer les relations avec les partenaires extérieurs. Cependant, le pays était confronté à des difficultés économiques persistantes et à des tensions politiques internes.

Démission de Rajaonarimampianina et élection de Rajoelina

En septembre 2018, Hery Rajaonarimampianina démissionna de son poste de président pour se présenter à l’élection présidentielle anticipée prévue en novembre-décembre de la même année. Pendant la période intérimaire, le président du Sénat, Rivo Rakotovao, assuma la fonction de chef de l’État. L’élection présidentielle vit s’affronter trois anciens présidents : Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina. Au second tour, Andry Rajoelina remporta l’élection avec 55 % des voix et devint le sixième président de la République depuis janvier 2019.

Chapitre X. – ÉVOLUTION DU PAYS ET DES HOMMES

L’économie de Madagascar

L’économie de Madagascar était en grande partie basée sur l’agriculture et les ressources naturelles, avec une forte dépendance à l’égard de la main-d’œuvre locale. Les dirigeants coloniaux français ont introduit de nouvelles techniques agricoles et des produits de base pour stimuler le développement économique. Cependant, les politiques économiques nationales après l’indépendance ont souvent conduit à des défis économiques persistants.

La population de Madagascar

La population de Madagascar a continué à croître au fil des ans, malgré les difficultés économiques et politiques rencontrées. Les divers peuples de l’île ont préservé leurs traditions culturelles et linguistiques tout en s’adaptant progressivement à l’influence française et à l’évolution de la situation politique.

La société malgache

La société malgache a évolué sous l’influence coloniale française et dans le contexte de la lutte pour l’indépendance. Les cultures locales et les traditions ont été transformées par l’introduction de nouvelles idées, de techniques et de valeurs venues de l’étranger. Cependant, la population a maintenu un fort sentiment d’identité nationale et de fierté, en grande partie grâce à la préservation de leurs traditions culturelles.

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Sources et références :

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